lundi 11 juillet 2011

Au e-carrefour des langues

La start-up eschoise développe depuis 2008 une plate-forme en ligne d’assistance à la traduction. La récompense obtenue au salon du CeBIT lui confère une crédibilité sur laquelle José Vega et Stephan Böhmig aimeraient bien capitaliser.

Le 1er mars, Wordbee recevait au CeBIT le «European Seal of e-excellence 2011» dans la catégorie technologie du langage. Cette récompense décernée lors d’un des plus prestigieux salons pro­-­fes­sionnels de technologie offre un éclairage pro­vi­dentiel sur une start-up dont le business object n’est pas des plus courants.

La jeune pousse édite un logiciel générant en ligne un environnement d’aide à la traduction. Mais pas grand-chose à voir avec des outils tels que Google Translate. Alors que ce dernier programme fonctionne selon des règles linguistiques et syntaxiques, Wordbee se base sur la technologie des mémoires de traduction, c’est-à-dire une base de données regroupant les textes traduits précédemment, pour «davantage de fiabilité», selon José Vega, cofondateur de la start-up.

En fait, l’entrepreneur préfère lui souligner la complémentarité des services fournis dans le package, avec «une panoplie d’outils permettant d’amél­iorer la productivité des traducteurs et des gestion­naires de projets de traduction», et donc une meilleure gestion des coûts pour les sociétés clients. Les parties prenantes aux projets ont ainsi à leur disposition un logiciel comprenant un assistant de gestion de projet et des technologies linguistiques comme des glossaires, un historique des documents traduits ainsi qu’un générateur de traduction.

Wordbee est née au contact des institutions européennes, de l’idée de développer une application disponible sur Internet pour permettre à des traducteurs externes d’accéder à une plate-forme centralisée de gestion de bases de données en mode collaboratif. Aucun projet avec les communautés ne s’est jamais concrétisé, mais le modèle d’affaires était là. Entre 2007 et 2009, José Vega et un ingénieur autrichien, Stephan Böhmig, ont souhaité tirer parti des évolutions technologiques liées à la démocratisation d’Internet haut débit et à l’émergence du web 2.0 pour développer leur prototype de plate-forme.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire