Orientation du numéro
Autonomie, auto-apprentissage, apprentissage auto-dirigé, apprentissage en autonomie, autoformation… depuis le début des années 80, sur la base du cadre théorique que pose le courant cognitiviste, l’autonomisation de l’apprenant - terme par lequel on entend, d’après Holec (1981 : 20) le développement de sa capacité à apprendre - devient une réelle préoccupation du discours pédagogique en langues, tant au niveau des pratiques des classes que sur le plan de l’apprentissage dans des structures spécifiquement conçues à cet effet.
Dès lors, les avancées réalisées, à des degrés divers, sur le terrain de l’évolution de l’analyse des besoins langagiers, des recherches autour des processus d’acquisition en langues, des approches introspectives, ainsi que de la réflexion sur des profils d’apprenants, ont permis à la notion d’autonomie de se doter de pourtours conceptuellement mieux définis.
Ces différents éclairages, dont le dénominateur commun est l’intérêt porté au regard de l’apprenant sur soi – sur ses attitudes, ses pratiques, ses stratégies – se sont souvent confrontés et ont interagi, sur le versant de l’action pédagogique, avec l’émergence d’outils et de dispositifs instrumentés d’apprentissage de plus en plus élaborés. Qu’en est-il donc, à présent, de cette « rencontre » ? Va-t-elle de soi ? Est-elle toujours souhaitable ? Observons-nous des tentatives théoriques ou pratiques d’intégrer de manière efficace, sur le plan instrumental, les acquis engrangés par la diversification des approches centrées sur l’apprenant ?
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